Dans toutes les communes, au mois de janvier débutait le recensement de tous les jeunes gens ayant atteint l’âge de 20 ans dans l’année en cours : « la classe ».
Au printemps se tenait, dans chaque chef-lieu de canton, le conseil de révision présidé par le préfet, avec de nombreuses personnalités civiles et militaires et un médecin militaire. Tous les jeunes gens se présentaient nus. Ils étaient pesés, passés à la toise ; on leur mesurait le périmètre thoracique… Ils étaient déclarés « bons pour le service ou… inaptes ».
En 1924, les conscrits doivent indiquer, s’ils savent, nager, monter à cheval, à bicyclette…s’ils sont musiciens, leur niveau d’instruction…
Tous les « classards » se cotisaient pour acheter le drapeau tricolore qui allait devenir l’emblème de la classe et que l’on ressortira lors des futurs banquets de la classe. Tambour, clairons vont permettre de rythmer les fêtes très arrosées d’après conseils…
Les dix « classards » de 1924 (nés en 1904) avec leur drapeau (honneur aux conscrits, commune d’Alissas, classe 1924, avec une semeuse symbole de la République), leurs cocardes, écharpes, tambour, clairon, ont dû bien arroser cet évènements dans les nombreux cafés d’Alissas.
Gaston Ambard menuisier ; Boissy Paul (réside à Lyon) ; Gustave Deloste, cultivateur ; Julien Dianoux moulinier ; Ernest Fargeon cultivateur ; Maurice Glaizal cultivateur ; Louis Martel cultivateur ; Charles Martin élève-maître ; Georges Martin mécanicien ; Louis Rouchon cultivateur*.
*Archives départementales conseils de révision
André LASSERRE.
