Le jeudi 2 juin 2016 après-midi, à l’invitation du directeur Hervé Giaufret et de son adjoint Régis Barbot, le Maire Jérôme Bernard et quelques-uns de ses adjoints et conseillers municipaux ont effectué une enrichissante visite du site Matfa-Sardem installé dans le quartier « Les Blaches ».
Un site installé sur 5 000m², réparti sur 3 niveaux avec les bureaux au Rez-de-chaussée, l’atelier de production à l’étage et le local de stockage au sous-sol qui employait à l’époque une quinzaine de personnes assurant une production moyenne de 80 pièces par jour.
Le parcours de la visite avait permis de suivre la ligne de production partant de l’atelier de piquage, passant à la coupe, au surjetage, à l’assemblage, au collage, à la fermeture et finition et enfin à l’emballage.
Rien ne laissait alors présager de la situation actuelle.
En effet moins d’un an après, la Sardem a fermé ses portes laissant sur le carreau 9 ouvrières et ouvriers.
Pourtant la société mère gagne beaucoup d’argent et engendre des profits qui ont permis aux actionnaires de recevoir récemment plusieurs millions d’euros de dividendes.
Le Maire Jérôme Bernard a essayé de comprendre la situation en recevant les dirigeants de la société le 14 mars dernier en mairie.
Outre Mr Lecorps, directeur de production y assistaient le président du Conseil départemental Hervé Saulignac et Laetitia Serre, présidente de la CAPCA.
Il en est ressorti que seule la notion de rentabilité était l’unique préoccupation des dirigeants. Ils ont pris la décision inéluctable de cesser toute activité sur le site d’Alissas et de proposer aux salariés une délocalisation… en Vendée… !
Le site étant dorénavant vide, le Maire se refuse de voir les locaux de se délabrer immanquablement et propose de les acquérir à un prix convenable permettant ainsi une reconversion rapide générant des emplois.
A cet égard il demandera prochainement une expertise des services de l’Etat chargés du Domaine dans le cadre d’une éventuelle transaction immobilière de façon à déterminer les modalités d’application du droit de préemption urbain.
En effet le droit de préemption urbain (DPU) est une procédure qui permet notamment à une personne publique (ex : collectivité territoriale) d'acquérir en priorité, dans certaines zones préalablement définies par elle, un bien immobilier mis en vente par une personne physique (particulier) ou morale (entreprise), dans le but de réaliser des opérations d'aménagement urbain. Le propriétaire du bien n'est alors pas libre de vendre son bien à l'acquéreur de son choix et aux conditions qu'il souhaite.
Affaire à suivre…